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Orthoptie et syndrome de Joubert

par Sandrine PLOZZER, orthoptiste

 

 

Chez un enfant atteint du syndrome de Joubert peuvent être retrouvés des troubles visuels notamment de type paralysie oculomotrice, nystagmus… Une paralysie oculomotrice peut provoquer un strabisme et une paralysie du muscle releveur de la paupière.

Les conséquences sont pour le strabisme une difficulté de fixation, car un seul œil à la fois travaille, et l’absence de la vision des reliefs, qui est dépendante d’un bon travail binoculaire (des deux yeux en même temps). Pour l’atteinte du releveur de la paupière, la conséquence est une difficulté du contrôle de la paupière avec souvent une fermeture partielle permanente de l’œil.

Une bonne vision binoculaire permet également l’accès à la vision fonctionnelle comme le suivi de ligne, la double entrée, la stratégie de recherche… qui est importante car elle soutient les apprentissages scolaires. Lorsque la vision binoculaire est perturbée, il est nécessaire d’encadrer ces acquisitions afin qu’elles se mettent en place correctement : en effet les enfants peuvent trouver des stratégies de compensation qui sont souvent moins efficientes et surtout couteuses en énergie et concentration.

Le travail en orthoptie passe toujours, en premier lieu, par des exercices de la fixation grâce à des cibles ludiques à regarder, suivre, repérer en variant la distance à laquelle elles sont présentées.

Pour travailler la part fonctionnelle, sont utilisés des jeux adaptés qui font travailler spécifiquement certains domaines d’habileté visuelle, mais on peut également se servir de jeux de société classique en adaptant les règles et en accompagnant verbalement l’enfant afin de l’aider à comprendre, ressentir et au final contrôler ce qui se passe au niveau de ses yeux.

Il faut bien sûr régulièrement prendre un temps d’évaluation afin de surveiller l’acuité visuelle et l’avancement des progrès.

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